« Écrire un roman en 30 jours ! »
Écrire un roman (et enlevez-vous bien cela de la tête) n’est pas une tâche à effectuer ! C’est un plaisir, une passion avant tout.
Il faut que cela vous rende heureux d’allumer votre ordinateur, ou de sortir votre carnet pour vous mettre à écrire.
Parfois, il m’arrive de ne pas écrire pendant plus d’un mois. Ce n’est pas grave !
L’écriture s’adapte en permanence à votre humeur, et ne pas écrire pendant un moment permet de prendre du recule par rapport à votre projet et votre histoire, d’avoir un regard neuf sur votre travail, et « d’apprivoiser » vous personnages, de mieux les comprendre.
En écrivant en un mois seulement, vous n’avez pas le temps de faire corps avec vos ou votre personnage(s). Vous faites parler vos personnages sans écouter ce que EUX ont envie de dire.
Il est important, même indispensable, de vous laisser le temps de connaître vos personnages pour qu’ils agissent par la suite avec force de caractère. De plus, si vous écrivez d’une traite votre roman, vous n’aurez pas d’œil critique sur votre travail, et vous ne laissez pas la vie vous inspirer. Décortiquer ce que l’on ressent lorsqu’on ressent de la colère, ou de la tristesse, c’est le meilleur moyen pour que les descriptions des sentiments de vos personnages paraissent réelles.
Le problème avec l’art, c’est qu’il faut innover, tout le temps. Et au fur et mesure que le temps s’écoule, il est de plus en plus difficile d’innover car tout existe déjà. C’est pourquoi, en écriture, les lecteurs ne sont plus tellement intéressé par de « nouveaux mondes », car tous se ressemblent plus ou moins. Mais ce qui fait un bon livre, et mieux ; un bon écrivain, c’est sa plume, évidemment, ses capacités techniques pures (faire durer le suspense, surprendre le lecteur, l’émouvoir…), et surtout, la force de ses personnages. Ses personnages doivent être comme des personnes à par entière, qui interagissent entre elles.
Si vous voulez savoir si c’est le cas pour vous : il vous suffit simplement d’écrire une scène, et de voir comment se construisent vos dialogues. Est-ce vous qui tapez les répliques et qui cherchez ensuite à les associer aux personnages ? Ou bien vous dîtes-vous (avec un sourire bêta, et fière de vous) : « Tiens, je verrais bien ce personnage réagir ainsi car, dans son passé, il lui est arrivé telle chose… » ?
Écrire un roman (et c’est encore plus vrai lorsque l’on parle de publication par la suite), c’est un grand projet qui nécessite de prendre cela au sérieux. Il faut donc se laisser le temps qu’il faut pour avoir un résultat qui NOUS SATISFAIT NOUS, qui soit le plus complet possible, et surtout qui soit à la hauteur de la maison d’édition que l’on convoite.
Tolkien a mit dix ans avant d’arriver à un travail aussi complet que ce qu’il souhaitait.
Et sans parler d’une dizaine d’année, l’écrivain professionnel comme MUSSO, eux, mettent environ un an pour écrire leur roman. Vous imaginez : MUSSO a déjà toutes ses techniques personnelles pour faire telle ou telle scène, il a déjà sa maison d’édition, son illustrateur, et il ne fait que travailler sur son nouveau roman toute la journée, puisque c’est son métier !
De plus, il n’écrit pas de roman dans un univers véritablement différent du notre. Il n’a donc pas toute la création d’un monde à imaginer et à rendre plausible !
Il n’y a encore que quelque siècle, l’écriture était réservée aux plus intellectuels et aux plus savants. Aujourd’hui, tout le monde se met à écrire rapidement, et s’arrête à tout jamais. Les adolescents écrivent, tous ou presque, à un moment où à un autre, mais certains n’ont pas le courage de finir. Je compte sur vous pour vous accrocher à vos rêves, pour agir avec calme et maturité, et à vous démarquer !
Un travail bâclé d’un adolescent rêveur, mais flemmard, ne fais pas le poids contre un projet aboutit, bien fait, clair, et dont l'histoire est aussi profonde que ses personnages, tout cela fait par un adolescent passionné, ambitieux, et motivé.
L’écriture d’un roman, en encore plus lorsqu’il s’agit DU PREMIER ROMAN, n’est pas un course contre la montre (malgré la société hyperactive dans laquelle nous vivons). Alors soufflez un bon coup, et prenez le temps de réfléchir, de vous promener dans votre propre monde et de le découvrir complètement.
Et maintenant, à vos plumes !
Leina PARRINI
ASPIE et Aspirante écrivain